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Courelle 3
27 août 2011

Récit : Parvana, une enfance en Afganistan

 Quatrième de couvertureParvana

 Parvana a onze ans. La guerre, elle est née avec. Les taliban sont au pouvoir. C'est la peur mais on peut encore vivre. Durement. Jusqu'au jour où le père est arrêté chez elle. Sa mère battue. Le pauvre logement dévasté. Comment survivre puisque les femmes n'ont pas le droit de travailler et tout juste celui de sortir de chez elles? A moins de se déguiser en garçon. Courageuse, Parvana se lance dans sa ville, Kandahar, pour gagner le pain de ses frères et sœurs. Militante, l'auteur s'est rendue plusieurs fois au Pakistan pour aider les femmes afghanes réfugiées. Son récit,passionnant et précis, est à lire maintenant plus que jamais. Pour connaître un peu mieux ce peuple martyrisé.

 

 

 P12

  [...] Ce qu'elle aimait par dessus tout à l'école, c'était l'histoire, surtout l'histoire de son pays. Tous les peuples du monde étaient venus en Afganistan: Les Aryens, quatre mille ans auparavant, Alexandre le Grand, également, puis les Grecs, les Arabes,les Tucrs, les Britanniques; et enfin les Soviétiques. Un conquérant, Tamerlan de Samarkand, avait décapité ses ennemis, avait fait de leurs têtes de gigantesques piles, comme des melons sur l'étal d'un marchand de fruits et légumes.

   Mais à présent, c'étaient les taliban et leur milice qui tenaient les rênes du pays. Ils étaient patchous et ils avaient des idées très arrêtées sur la façon dont le pays devait être gouverné. Ils s'étaient emparés de la capitale, Kaboul, et avaient interdit aux filles d'aller à l'école. Le lendemain, elle devait avoir un contrôle de mathématiques qu'elle n'avait pas révisé... et elle avait été punie pour bavardage. Le professeur lui avait dit qu'elle allait envoyer un mot à sa mère; or les taliban étaient arrivés et avaient pris le pouvoir.

" Mais pourquoi pleures-tu? avait-elle demandé à sa soeur Nooria, qui ne cessait de sangloter. C'est chouette un peu de vacances!" Parvana était persuadée que d'ici quelques jours les taliban les laisseraient retourner à l'école. Et entre-temps, son professeur aurait sûrement oublié cette histoire de bavardage et de mot à sa mère.

Déborah Ellis

pavasuite

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